À elle seule, la ville de Bangalore compte entre 1.800 et 2.300 startups actives ayant levé 1,8 milliard de dollars américains de capitaux rien qu’au premier quadrimestre 2018. Bangalore accueille la licorne du e-commerce Flipkart, le concurrent principal d’Amazon en Inde, la licorne Practo qui propose une plateforme d’accès aux soins, la startup d’éducation technologique Byju qui a levé 344 millions de dollars américains au total, dont 50 millions auprès de Sequoia Capital et Zuckerberg Initiative.

Grâce à une forte concentration d’ingénieurs en informatique, capables d’exploiter les technologies les plus avancées, des entreprises de renommée mondiale (Target, Walmart, Microsoft, SAP, Société Générale…) ont choisi Bangalore pour lancer des accélérateurs, des incubateurs ainsi que des labs, et accélérer les jeunes pousses.

La base de données biométriques en Inde, Aadhaar, compte désormais plus d’un milliard d’utilisateurs enregistrés, et a donné lieu à un système de paiement entièrement dématérialisé, par empreinte digitale. Les entreprises en Inde peuvent exploiter Aadhaar et l’India Stack pour faciliter l’authentification digitale.  En 2018, son utilisation rendue obligatoire par certaines entreprises privées et publiques a été longuement débattue et a mené à une décision de la Cour Suprême.

En raison du manque de financements et de ressources, l’Inde a développé une culture d’innovation frugale, créant des produits et services fiables à bas prix adaptés aux besoins des pays à faibles et moyens revenus, avec un processus de livraison efficace pour atteindre des utilisateurs dans des villages plus reculés, plus rapidement et de manière plus économique. L’innovation frugale a transformé l’industrie de la santé, ainsi que celle des transports en Inde, avec par exemple la petite voiture Nano de Tata Motor.